Naufrage contemporain

Depuis qu’Arnold a perdu son travail et que, dans une suite d’événements des plus clichés mais néanmoins tristement banale, sa femme l’a quitté, Arnold n’est plus que l’ombre de lui-même. Son narcissisme est anéanti. Le désespoir a emporté son estime de lui. Notre homme aimerait bien avoir quelqu’un à qui se confier, mais cela impliquerait de lever le voile sur sa vie. Cela impliquerait de reconnaître sa vulnérabilité, ses failles. Puisqu’Arnold est un individu fragile et immature, il préfère se réfugier dans le déni. Faire comme si tout allait bien. Prétendre que sa vie ne s’est pas effondrée. Son attitude hautaine n’a d’égale que son sentiment d’être un vulgaire rebut de la société. De citoyen conforme et ouvrier investi, Arnold s’est changé en homme désabusé et oisif. Son quotidien se résume désormais à une succession d’heures et de jours creux, évidés. Chaque matin, il arpente le web et fait défiler les photos des internautes. Sous ses yeux, le bonheur se pavane sur la plage d’Ibiza ou au sein de fêtes endiablées. Arnold a le sentiment que toutes ces photos lui sont destinées, qu’elles n’ont qu’un seul objectif : lui rappeler sa déchéance. Faire en sorte qu’il n’oublie pas le déchet qu’il est devenu. Cette exhibition lui est insupportable, pourtant il ne parvient pas à se déconnecter ou à supprimer son compte. L’auto-flagellation est devenue une drogue. Arnold se noie dans sa colère, dans son mépris, dans une jalousie crasse. Il se demande pourquoi le bonheur des autres est toléré alors que lui souffre intensément. D’ailleurs, « tolérer » n’est pas le mot exact : leur foutu bonheur est accepté, encouragé, étalé à la face du monde, comme pour narguer ceux qui ne sont pas capables d’être heureux. Notre homme se demande s’il a un jour été réellement heureux. Il ne sait plus s’il peut se fier à ses souvenirs ou s’ils sont déformés par le voile de la dépression. Arnold a le sentiment de s’être menti toute sa vie, d’avoir feint d’être heureux pour fuir la réalité. Il se dit qu’il a été le spectateur d’une pièce de théâtre médiocre. Les rideaux qui se sont ouverts sur la scène n’ont pas dévoilé de magnifiques décors mais un tas de merde amassée au fil des ans. Arnold n’est pas satisfait de la prestation, mais il n’a pas été remboursé. Il s’en veut d’avoir été un pareil imbécile. De n’avoir rien vu venir. Il a le sentiment que rien ne pourra plus l’aider désormais. Il sait bien qu’il pourrait entamer une thérapie, mais il refuse de faire cette joie à quelqu’un qui se délecte du malheur des autres et qui est payé pour ça. Il se dit que, décidément, cette société ne tourne pas rond. Alors il prend une décision.

Puisque les réseaux sociaux sont devenus le vecteur de la preuve de nos existences, Arnold se dit qu’il va y exposer la sienne. Mais pas comme les autres, pas comme tous ces lambins qui lui rappellent juste quel imbécile soumis il a été, lui aussi, par le passé. Pour notre homme, pas de soleil, pas de plage, pas de sourire ni de ciel bleu. Peut-être que le seul point commun entre sa vie et celles des internautes sera l’alcool consommé, et encore, certainement pas la même quantité. Arnold prend des photos de son appartement et les poste sur les réseaux sociaux. Il donne un titre à l’ensemble de ses clichés : « De l’Eden à l’abîme ». En dessous, il glisse un texte explicatif : « Voici à quoi ressemble la vie d’un homme honnête qui a été bafouée. Je refuse d’entretenir plus longtemps cette mascarade. Réveillez-vous ! Le bonheur qu’on vous vend n’est qu’un vulgaire pansement sur une plaie béante. Et le jour où vous l’arracherez, ça fera mal ». Arnold a décidé de quitter son déni. Pour une fois que c’est lui qui quitte, ça lui ferait presque plaisir. Mais ça ne lui ramènera pas sa femme. Face à cette pensée douloureuse, notre homme doit retenir une larme. Il se penche sur ses œuvres afin de distraire son esprit. Les clichés sont… percutants. L’amas de détritus qui jonche le sol du salon et les traces de souillure qui tapissent les murs de la salle de bain ne sont que quelques exemples des photos publiées. Arnold a décidé de dégoûter les internautes. Il s’est dit qu’à défaut de briller par sa réussite sociale et personnelle, il allait marquer les esprits par le choc de la répugnance. Après quelques heures de silence, le premier « like » est inscrit sous son post. Suit un commentaire osé mais qui paraît authentique à notre homme : « Faut être vachement courageux pour montrer ça ! Et honnêtement, c’est presque classe un tel bordel ». Arnold ne sait pas quoi penser de ces mots. Il constate qu’il ressent une espèce de flatterie au fond de lui et en conclut qu’il n’est donc peut-être pas si indifférent à tout. La satisfaction qu’il éprouve à repousser les limites est grisante. Et puis, jeter avec dégoût tout son mépris à la face du monde rend celui-ci moins lourd à porter. Notre homme a envie de poster d’autres photos. Des photos plus crades encore, des photos sans équivoque, sans ambiguïté, sans suggestion : de la répulsion à l’état pur, de l’écœurement explicite. Il se voit déjà maître d’un art nouveau, ultramoderne, inédit. Arnold passe la nuit à imaginer ce qui pourra dégoûter le plus les internautes. Il laisse progressivement sa douleur derrière lui, comme on égrène des miettes de pain au sol pour marquer son chemin. Toujours relié à sa douleur, mais de loin. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’à force de vouloir fuir sa souffrance, il se perd avec elle.

Le lendemain, Arnold se réveille sans se souvenir de s’être endormi. Tout son corps le fait souffrir. Il se dit alors qu’il pourrait partager cela sur Internet. En effet, tous les recoins de son appartement ont été photographiés, commentés. Il ne reste pas une seule parcelle de son antre qui n’ait été exhibée au public voyeur. Même la statuette sculptée par sa femme a été photographiée, entourée d’emballages sales et de détritus en tous genres. Cette statuette en marbre qui représente, comme Mégane le lui a dit, la fertilité et la maternité. Il s’agit d’un demi-cercle évoquant un corps courbé qui en enveloppe un autre, plus petit, dans un mouvement de protection. Deux demi-cercles qui symbolisent la naissance, le don de la vie. Arnold a toujours été touché par cette statuette, c’est celle qu’il préfère parmi toutes les sculptures de Mégane. Tous deux n’en ont jamais réellement parlé, mais Arnold sait que sa femme a toujours souffert de son infertilité. Et lui ? Aurait-il voulu un enfant ? Il n’est plus en mesure de le savoir aujourd’hui. Se charger de sa propre vie est déjà bien assez éreintant. La tâche lui semble colossale, et pourtant elle est dérisoire. S’occuper de lui. Même ça, il n’y arrive plus. Arnold se dit qu’il ne sait vivre que par procuration, à travers le regard que les autres posent sur lui. Dépossédé de son corps et de son âme. Comme un lâche. Comme un enfant. D’ailleurs, sa façon de vivre ces derniers jours est comparable à celle d’un jeune enfant : pervers polymorphe enclin à assouvir ses pulsions et instincts primaires. L’état de son appartement reflète à merveille cette régression. Arnold a exposé toutes les pièces de son appartement, qui incarne désormais la représentation de son déclin. Notre homme a tout dévoilé. Ses clichés ont provoqué une foule de réactions sur la toile et il n’en tire qu’un constat : « J’existe à nouveau ». A travers un écran, à travers ce qu’il fait, à travers ce qu’il montre. Pas pour ce qu’il est. L’essence de l’être est balayée par le plumeau du paraître. Mais ces préoccupations philosophico-existentielles ne sont pas accessibles à notre homme à l’heure actuelle. Arnold se dit que, puisque l’appartement est désormais connu sous toutes ses coutures, il pourrait exposer des photos de son corps abîmé. Des marques que son travail harassant a inscrites sur sa peau. Des signes de vieillesse, de maladie et de vices. Les dents jaunies par le tabac. Le moignon à la place de l’auriculaire, qui a été arraché par une machine de chantier. La bosse derrière son crâne. Et on peut même aller plus loin : les excréments, le vomi. Arnold n’a plus de limite. Le ridicule, la honte, les remords : il ne connaît plus. Il n’a désormais plus qu’une chose à perdre : l’admiration des internautes face à sa décadence. Arnold ne perçoit pas encore les risques qu’il encourt, tant sur le plan juridique que sur le plan personnel. Ou peut-être les perçoit-il mais n’y accorde-t-il pas la moindre importance ?

On sonne à la porte. Merde, Arnold veut bien partager son intimité en ligne, mais pas dans la réalité. Pas de façon si ouverte, si directe. Il se dirige vers la porte et jette un œil par le judas. C’est Mégane. Sa femme. Arnold recule comme s’il avait été vu à son insu. Comment va-t-il se débarrasser d’elle ? Mégane ne peut décemment pas pénétrer dans l’appartement alors qu’il est dans cet état ! Se détournant de la porte, notre homme aperçoit son reflet dans le miroir. Ses chaussettes sont trouées, il n’est pas rasé. Son ventre est comme un poil incarné : une boursouflure qui fait tache dans l’ensemble. Tout est affreux, disproportionné. Il détourne le regard. Déni. Mégane crie son nom. Elle sait qu’il est là. Arnold lâche prise. Après tout, il n’a plus rien à perdre. Il ouvre la porte. Mégane se tient devant lui, aussi ravissante qu’il est laid. Elle porte sa main à son visage et notre homme ne sait pas si c’est pour exprimer son effarement ou pour se boucher le nez.

— Mon Dieu, mais qu’est-ce que tu es devenu… ?

Arnold refuse de reconnaître le mépris dans la voix de Mégane. Le regard de sa femme balaie l’appartement derrière lui. Elle ne cache pas son dégoût. Arnold se dit qu’heureusement, les déchets les plus malodorants sont entassés sur le balcon. Mégane veut faire un pas à l’intérieur mais notre homme l’en empêche. Il s’exprime d’un ton catégorique.

— Va-t’en.

Outrée, Mégane cherche à protester mais Arnold la pousse à l’extérieur et lui claque la porte au nez. Il la verrouille tandis que Mégane tambourine avec force tout en hurlant son nom. Provoquer une telle réaction chez elle, qui semblait devenue totalement indifférente à lui, le touche. Il ressent un mélange de colère et de soulagement, de l’aigreur mêlée à une étrange tendresse. Il aurait voulu prendre sa femme dans ses bras, enfouir son visage dans ses cheveux et oublier ces mois de souffrance. Faire disparaître sa rancœur au creux de ses reins. Humer son odeur si particulière. Un mélange de vanille et de réglisse, un parfum qui le propulsait en souvenir dans la cuisine de sa mère. Il aimerait tellement se sentir à nouveau en sécurité, apaiser l’enfant qui hurle en lui. À nouveau ce mouvement régressif, cette fragilité originelle. Il se sent si vulnérable… Toutes ces émotions ont épuisé notre homme. Il retourne au salon et s’effondre sur le canapé, laissant atterrir son postérieur entre deux canettes de bière. Des miettes glissent de son slip, il les chasse du dos de la main. Le regard vague, il reste prostré ainsi quelques instants. Un petit bruit l’extirpe de sa contemplation. Un mail. L’ordinateur est posé sur la table derrière le canapé, autrement dit très loin pour Arnold qui ne se sent pas la force de bouger. L’idée d’avoir peut-être reçu des félicitations ou un nouveau commentaire sur son mur Facebook l’encourage néanmoins à se lever. Arnold a l’impression de traîner son corps derrière lui. Il se sent vieux, usé. Le mail qu’il a reçu ne l’aide pas à se sentir mieux. Il s’agit d’un message de sa gérance, alertée par l’état de son appartement. Le propriétaire demande une remise en ordre immédiate, à défaut de quoi notre homme sera mis à la porte. Arnold n’a aucune envie de faire le ménage de son appartement. Cependant, il semble bien se trouver dans une impasse. Le choix qui s’offre à lui est le suivant : renoncer à son appartement ou renoncer à sa nouvelle passion. Mais n’est-ce pas plus qu’une simple passion ? A travers ce projet, à travers le partage de sa souffrance à l’état brut, Arnold retrouve peu à peu une raison de vivre. Mais sans son appartement, il n’a plus de Wi-Fi, plus de Facebook, plus de partages de photos. Lui enlever son appartement, c’est donc lui enlever sa raison de vivre. Arnold se maudit d’avoir refusé de devenir propriétaire quand il en avait encore les moyens. Il n’arrive plus à réfléchir, ne se sent apte à prendre aucune décision. Il remet alors son sort au hasard et va se coucher.

Dans ses rêveries, Arnold se surprend une nouvelle fois à espérer le retour de sa femme. Il aimerait retrouver sa vie d’antan, lorsqu’il rentrait du travail et trouvait Mégane affairée dans son atelier de sculpture. Il pénétrait dans la pièce d’un pas feutré et se postait derrière elle. Mégane laissait sa tête choir contre son torse et fermait les yeux. Doucement, Arnold caressait les longs cheveux de sa femme, laissant ses doigts se promener sur son crâne. C’était un moment de tendresse tout simple, un de ces moments devenu quotidien mais dont l’habitude n’enlève rien à la valeur. Arnold a aimé Mégane de façon inconditionnelle. Avec ses mauvaises habitudes, son sale caractère, son obstination et sa mauvaise foi. En pensant à cela, Arnold sent la colère monter en lui. Pourquoi a-t-il toujours été le seul à donner de sa personne à corps perdu, sans attendre de retour, sans accuser ? Cette injustice le révolte. Il a tout offert à sa femme et aujourd’hui il est seul. Entouré d’objets dont la valeur marchande n’a d’égale que l’ampleur de sa ruine intérieure. Des bruits sourds provenant de l’appartement du dessus arrachent Arnold à sa rancœur. Comment est-il possible, se demande-t-il, de cohabiter avec des gens, des couples, des familles, dont l’appartement est propre, rangé, et qui abrite tant d’amour et de joie de vivre ? Comment se peut-il qu’il soit le seul, dans cet immeuble, peut-être même dans cette ville ou ce pays, à rejeter de façon si violente la civilisation qui lui a permis de venir au monde ? Arnold ne se sent pourtant pas ingrat. Il n’a rien demandé, juste un peu d’amour et de reconnaissance. Mais si la société est incapable de lui offre cela, pourquoi devrait-il en retour répondre à ses exigences ? L’huissier peut toujours se pointer, Arnold saura l’accueillir en bonne et due forme.

L’huissier ne se présente pourtant pas chez Arnold. Ni le lendemain, pas plus que le jour suivant. La semaine s’écoule sans qu’aucun représentant de justice ne vienne troubler le cours de son existence. Notre homme n’a plus relevé son courrier depuis une dizaine de jours et il a débranché le téléphone fixe. Son téléphone portable est éteint. Désormais, Arnold n’est plus relié au monde que par le biais des réseaux sociaux, Facebook et Instagram. Rien, plus rien mise à part les commentaires des internautes ne lui donne le sentiment d’exister. Et ce sentiment s’amenuise au fil des jours, au même rythme que ses admirateurs virtuels se détournent peu à peu de lui. On peut se lasser de tout, se dit Arnold, même du plus abject. Notre homme se rend bien compte que ce qui lui manque atrocement, là tout de suite, c’est précisément ce qu’il espérait atteindre par le biais de son projet de désolation : se sentir exister. Obtenir l’approbation de la société, sentir qu’il est accepté tel qu’il est. Si même dans la déchéance il ne peut briller, Arnold en conclut qu’il n’a vraiment aucune place en ce bas monde. Peut-être qu’à défaut d’être sur Terre, sa place est en dessous, dans un cercueil en bois terne, à l’image de son existence. Tout ce qu’il a accompli de bien, tous les événements heureux de sa vie lui semblent dérisoires, pathétiques. Alors Arnold se saisit d’une corde qu’il trouve dans sa salle de bain et qu’il utilisait pour le travail. Ces dures années de chantier lui auront au moins offert de quoi mettre un terme à ses souffrances. Une fois la corde attachée à la poutre du plafond du salon, Arnold monte sur le dossier du canapé et passe la boucle qu’il a confectionnée autour de son cou. Il ne tremble pas. Sa détermination l’étonne, lui qui a toujours été en proie à tant de doutes. Sa dernière pensée va à Mégane, qui ne l’aimera plus jamais. Ses pieds quittent le dossier du canapé et Arnold avance dans le vide, les yeux fermés.

Notre homme s’attendait à un choc plus violent. En fait, il n’a pas mal à la gorge. Il respire même très bien. Il ressent en revanche une forte douleur dans le dos. En ouvrant les yeux, il constate qu’il est au sol. Les fils assemblés pour former la corde se sont délités, fragilisés par l’humidité régnant dans le logement. La corde s’est rompue. Arnold est sauvé de la mort par la pourriture de son appartement. Il ne sait pas s’il doit se sentir soulagé ou frustré. Il réalise qu’il n’a en fait pas réellement envie de mourir. Il aimerait juste mettre un terme à sa douleur. Retrouver un sens à sa vie. S’échapper de l’univers absurde dans lequel il s’est enfermé. Arnold décide alors de sortir de chez lui, pour la première fois en dix jours. Si la mort n’a pas voulu de lui aujourd’hui, c’est peut-être qu’autre chose l’attend. Il est sale, pieds nus, mais il s’en fiche. Il veut se laisser une nouvelle chance de renouer avec la vie. Alors qu’il saisit son manteau sur la patère de l’entrée, la bibliothèque adjacente, qui croule sous les déchets, se met dangereusement à pencher. Elle perd l’équilibre et se renverse. Dans sa chute vers le sol, la statuette en marbre qui était placée sur le dessus de la bibliothèque vient frapper Arnold à l’arrière de la tête. Notre homme s’effondre, assommé, et sa tête heurte le radiateur en tombant. La mare de sang qui s’écoule de son crâne s’étend lentement sur le sol en s’infiltrant dans les fentes du parquet. Le liquide encercle bientôt la statuette en marbre, tombée non loin d’Arnold. Tout en ralentissant sa course, le sang forme alors un troisième demi-cercle autour des deux autres. Si Arnold était encore là pour le voir, il se dirait certainement que le destin est narquois : c’est parfois quand on décide enfin d’accoster sur le ponton de la vie que la mort nous embarque.

FIN

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Aude Bertoli est née en 1991, elle est psychologue et se passionne pour la compréhension de la violence, du crime et du passage à l’acte. « Naufrage contemporain » est sa première nouvelle publiée. Plonger au cœur de la folie ne lui fait pas peur, au contraire: quoi de mieux pour apprivoiser sa propre folie que de côtoyer celle des autres ? Par l’écriture, Aude Bertoli convie ses lecteurs à une immersion en eaux troubles et les invite à nager en sa compagnie à la découverte des merveilles de l’humanité mais aussi de ce qu’elle peut abriter de plus effroyable. Êtes-vous prêts à vaciller ?

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