L'homme-mouton ou la fin des temps

Le premier signe de l’effondrement fut imperceptible. Du moins le fut-il aux sentinelles du monde ordinaire. Il est cependant incontestable que moi, Sélénite Japtba, je l’avais perçu !

C’était vers la fin du mois de mars dans l’hémisphère nord ; on venait de battre un nouveau record de température ; un arbre remarquable qui avait connu Clovis et Louis-Philippe Ier générait de nouvelles racines, tandis que des plantes originaires du sud de la péninsule ibérique envahissaient les contrées au-delà du 60e parallèle ; leurs floraisons précoces dressaient un répertoire inédit de formes et de couleurs, un apogée végétal, accompagné d’un sursaut des populations de butineuses, qui faisait tomber en pâmoison tous les éco-évangélistes de la planète. La nature était prise d’une nouvelle vigueur. Contre toute attente, elle résistait infiniment à l’agression humaine. Or ce combat de titans entre nature et humanité énonçait une vérité insondable que je fus le seul à comprendre, une sagesse contre-intuitive que l’on regretterait tôt ou tard d’avoir honnie : la vertu de l’inclémence

Je travaillais pour une organisation fantôme qui opérait dans l’industrie du dark web. Nous n’avions pas une très grande notoriété mais nos solutions étaient jugées « disruptives» par FindingGus, le plus grand influenceur du secteur. Vous excuserez du peu ! Nous permettions à des réseaux mafieux internationaux de protéger efficacement leurs données clients. J’étais en charge de la détection et du développement des talents. Je disposais d’un certain crédit auprès des dirigeants pour mes capacités d’improvisation, intimement liées à ma nature dysfonctionnelle. De mon côté, j’étais reconnaissant envers eux, quels qu’ils puissent avoir été, pour avoir reconnu le mérite de ce qu’un académisme excessif de langage qualifie généralement de défauts majeurs, c’est-à-dire ma propension à générer des conflits, mon asociabilité, mon comportement déviant, mon attitude abusive : toute ma créativité professionnelle en somme ! Après plusieurs échecs retentissants, et la ribambelle de burnouts psychiques, contentieux sordides et tout le tralala des utopies de reconstruction du Moi sur une architecture essentiellement chimique, j’avais enfin l’impression d’être apprécié à ma juste valeur. Moi, l’original, le décalé, le toxique ! Ô, je connais par cœur la litanie d’appellations avilissantes. Il n’y a plus personne aujourd’hui pour me railler, ni me célébrer. L’humanité est morte ! Je suis sans doute le dernier humain. Comprenons-nous bien ! Je ne suis pas seul sur terre ; je suis le seul homo sapiens à posséder toute sa panoplie d’émotions et d’états de conscience, le seul encore capable du meilleur comme du pire ; surtout du pire … Le reste ? Des êtres dégénérés : même empilement d’os articulés, enveloppés de chairs, même préhension manuelle, un pouce large, opposé, agile, même volume crânien, des milliards de neurones interconnectés les uns aux autres, mais plus aucune volonté de nuire — vous imaginez ? — plus d’envie délibérée de faire du mal à ses semblables ! C’est dingue, non ?  Je vous le dis comme je le pense : des dégénérés !

Et dire que j’ai participé, sans doute même initié ce long, immense et raisonné dérèglement du bon sens. Comment ?

Eh bien vous voyez, à force de rechercher le mouton à cinq pattes, c’est-à-dire la perle rare, le super talent censé dynamiser la performance, la productivité, la créativité d’une équipe, j’ai fini par intégrer un loup ! Au sens propre…

En m’embauchant comme directeur des talents, l’Organisation avait fait preuve d’une clairvoyance peu coutumière. À l’époque, il avait fallu être audacieux pour retenir parmi la short-list de candidats d’exception, celui qui cumulait les tares, qui ne correspondait à aucun critère conventionnel de réussite : j’étais has been (plus de 45 ans), sous diplômé (bac+5), au chômage (désactivé), sous prozac (pas sous héroïne), lunatique, imprévisible, paranoïaque, désinvolte, confus, bavard, paresseux, monovalent, inadapté, démotivé, associable et parfaitement déloyal. À la question de savoir s’ils auraient accepté de me réintégrer dans leur équipe après mon départ, mes précédents responsables hiérarchiques, contactés pour référence, avaient répondu de concert : « Ah, ça non, jamais de la vie, plutôt crever ! ».

Au terme du cycle initial d’entrevues, c’est pourtant moi qui fus recruté ! Un jury fantôme retint ma candidature à l’unanimité. Il n’y eut pas de second choix, ni d’outsider, ni de faire-valoir. Tous les autres candidats furent écartés dès le premier tour. Je fus le seul retenu. L’élu. Et je n’en fus pas peu fier. Je veux bien reconnaître que mes employeurs n’étaient sans doute pas des anges, que leurs activités n’étaient pas tout à fait nobles, mais dans la putain de logique de l’honneur de l’autre X, vous savez, l’anthropologue ex-notaire royal par l’entremise de ses aïeux dont on nous a bassiné les oreilles à Sup de Cons, les gens respectent ou méprisent ce qu’on leur propose en fonction de ce qu’ils sont. Il faut croire que dans cette boîte où tous les employés étaient aveugles, je devais être apparu borgne ! Bref !

Ma période d’essai fut une simple formalité. J’excellai dès mes premiers pas. Misant sur les qualités singulières que mes employeurs avaient détectées en moi, je m’efforçai de les transmettre à tous les managers opérationnels que je coachais quasi quotidiennement. Ici, je semai un peu de trouble ; là, je cultivai une zizanie naissante. J’allais à l’encontre de tous les diktats de la littérature du management, du genre des best-sellers « Tous DG », « Tous Happy », de toutes les conneries déblatérées dans les conférences de la Slaping Foundation, la messe des têtes à claques. Et ça marchait. Dans le dark web, rien ne fonctionnait tant que les idées sombres ! Un cosmologue aurait extrapolé l’existence d’une forme d’énergie négative se comportant comme une force gravitationnelle répulsive qui accélérait l’expansion de l’Organisation. Ma présence révélait l’énergie noire en chacun des responsables hiérarchiques, qui la propageaient à leur tour à leurs équipes. Elle croissait, enflait, se dilatait ! Ah, si vous aviez ressenti la puissance de toute cette noirceur ! Vous aussi, vous auriez trouvé ça émouvant !

Hélas, les lois de l’Univers ne s’appliquent pas longtemps aux organisations modernes ! Par excès de professionnalisme, ou par inadvertance (ce qui revient plus ou moins à la même chose) j’introduisis la constante qui ralentit puis stoppa l’éloignement des objets et amas terrestres gravitant autour de l’entreprise. Oui, c’est moi qui réduisis les écarts et les distances, qui initiai le grand rapprochement, qui en somme provoquai le Big Crunch de l’humanité !

Mais revenons au début de l’histoire…

— « Bonjour Madame, Je m’appelle Ulrich Silmu, j’ai rendez-vous avec Monsieur Sélénite Japtba pour un entretien d’embauche. Je suis un peu en avance ! »

L’agente d’accueil expulsa un soupir de mécontentement, leva la tête vers le malotru qui la dérangeait pendant la lecture de son horoscope (« Profitez de tous les bons moments sans vous poser de questions existentielles ») et, voyant son visage, ne put réprimer une grimace de dégoût. Elle agita nerveusement la main droite dans un geste qui indiquait les ascenseurs au candidat, autant qu’il l’invitait à déguerpir au plus vite de sa vue. Habitué à ce type de réactions, l’homme ne s’en offusqua pas, il s’excusa même de la gêne occasionnée par son apparence, puis se dirigea vers la cabine de droite. Un écran l’informa que l’entreprise occupait le 7e ciel. Il appuya sur le bouton et la cage transparente s’éleva vers les hauteurs du bâtiment.

Ulrich Silmu souffrait d’une affection congénitale qui déformait atrocement les traits du visage au point de lui donner une apparence ovine. À la lecture de son CV, et pendant l’échange téléphonique que nous avions eu avant cet entretien, je n’avais décelé aucune compétence, ni talent particulier chez ce candidat atypique à bien des égards. Il m’avait été proposé par une association spécialisée dans le reclassement professionnel des personnes en rupture avec la société, et affichait tous les signaux d’alerte possibles qui auraient rebuté maint recruteur aguerri. Quant à moi, je choisis justement de le retenir pour cet anachronisme : sa carence de compétences, à une époque où tout acquéreur de talent qui se respecte eût admis d’emblée l’impossibilité d’en être totalement dépourvu.

Au pied de leur note de synthèse, tous mes homologues gribouillèrent : reject !

Moi j’inscrivis : bingo !

Une heure et demie d’échanges nous permit de faire amplement connaissance. Naturellement, je lui posai toutes les questions que l’éthique du métier bannit : Quel est votre âge ? Votre poids ? Portez-vous des signes ostentatoires ? Consommez-vous fréquemment des antidépresseurs ? Quel est le plus ridicule surnom qu’on vous ait attribué dans votre adolescence ? Avez-vous déjà été harcelé par un de vos collègues ? Qu’avez-vous subtilisé de plus extravagant dans l’armoire à fournitures ? Les androïdes rêvent-ils de vous ? Faut-il mieux servir des couilles fraîches ou des moules avariées à la cantine ? Qu’avez-vous fait à dieu pour être aussi moche ? Vous n’auriez pas fini dernier à la course au mouton sauvage ? Etc.

Ulrich Silmu réussit haut la main mon épreuve cruelle. Avec le recul, j’aurais sans doute dû me méfier de sa franchise désarmante. Il se peut qu’il ait effleuré en moi une corde sensible, engendrant une vibration imperceptible, qui par effet papillon aura fini par déclencher une véritable tornade de sympathie.

Je n’avais pas compris qu’il était déjà trop tard. Le jour même, je signai sa lettre d’embauche, et malgré le salaire minable et les clauses abusives, il l’accepta. Avec une satisfaction coupable et une parfaite ignorance, je fis ainsi entrer le loup dans la bergerie !

Ah, le perfide ! Après toutes ces années, je revois encore nettement sa face immonde ! Vous voyez, j’ai toujours été ému par les monstres, une déformation professionnelle sans doute… Le loup m’aura trompé avec sa sale gueule d’agneau !

Il faut comprendre que la philosophie de mon employeur, les valeurs régissant les relations au sein de notre organisation et toute la logique de l’industrie du dark web reposaient sur l’essence même de la nature humaine : la cruauté, la férocité, notre inénarrable inhumanité en somme. Ça, c’était avant l’arrivée d’Ulrich Silmu !

Quelques mois après son intégration, je commençai à entrevoir les premiers ravages de mon impardonnable erreur de recrutement. De tout petits riens qui finirent par tout changer…

D’abord, ce fut le retour des salutations d’usage et des gestes élémentaires de courtoisie qui avaient totalement disparu du cadre professionnel. Notre sacré Ulrich se montrait gentil avec tout le monde. Pas de croc-en-jambe en haut des escaliers ! Pas de punaises à l’envers sur le coussin des chaises ! Pas même une lichette d’eau de javel dans les tasses à café ! Navrant, n’est-ce pas ?

Je me souviens d’un temps béni où tout chef d’équipe efficace pouvait insulter ses stagiaires à loisir… Et ces occasions rares (deux fois par an) où l’on pouvait enfermer les serre-files dans un placard exigu pendant un exercice incendie ! Ça, c’était du team building !

Avec de la chance, on assistait à un véritable départ de flammes à cause d’un pétard mal fini, et deux péquenots cramaient avec cinq ou dix années d’archives ! Ça attisait la camaraderie !

L’arrivée d’Ulrich compromit sérieusement notre culture de l’outrance. Vous n’imaginez pas à quel point ! Là où j’avais créé le désordre, Ulrich Silmu apporta de l’harmonie. Là où j’avais semé l’ivraie, Ulrich Silmu récolta la bonne semence. Pour certains cons avertis, il incarnait déjà la lumière ! Au royaume du dark web ! Vous percevez l’ironie ?

Bref ! Je décidai de mettre à pied le perturbateur à titre conservatoire, et le convoquai dans la foulée à un entretien préalable. Tandis que je lui égrenais les motifs qui m’avaient amené à considérer son licenciement pour faute grave (l’une des plus sévères sanctions disciplinaires qu’un employeur puisse infliger à un membre de son personnel) : son excessive mansuétude, son insupportable magnanimité qui ternissait à la fois notre réputation d’escrocs, la bonne marche de nos activités illégales mais aussi l’honneur de nos clients voyous, je m’aperçus que j’étais en train d’appliquer la procédure à la lettre. Rendez-vous compte, j’étais en train de respecter les dispositions du code du travail et de la jurisprudence. J’étais comme pénétré de l’esprit de la loi, exhibant cette volonté citoyenne qui recherche le bien de tous.

Putain, qu’est-ce qui était en train de m’arriver ? C’était incompréhensible.

J’aurais pu le harceler moralement, le menacer physiquement, l’enfermer dans un placard pour qu’il finisse par craquer et démissionner de lui-même. Au lieu de ça, j’ai lamentablement suivi les règles, j’ai observé les convenances. Vous avez tout compris : il avait déjà commencé à me corrompre ! J’étais en train de me conformer !

Alors, j’ai pris la seule décision qui vaille ! J’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai abandonné mon poste avant qu’il ne soit trop tard.

— Vous avez sans doute jugé que c’était pour vous, à ce moment, la meilleure décision à prendre.

— Mais bien sûr ! Vous pensez que j’ai eu tort ?

— Ce qui compte, c’est ce que vous vous pensez. Vous êtes-vous senti menacé ?

— Et comment, il aurait pu me flinguer les méninges. J’ai cru que mon dernier jour était arrivé…

— Votre dernier jour ?

— D’une certaine façon, j’ai eu de la chance, j’ai échappé à la Fin des Temps. Mais il est incontestable que moi, Sélénite Japtba, j’ai contemplé le Jugement Dernier…

— Vraiment ?

— Absolument ! Et l’ironie de l’histoire, voyez-vous ?

— Je vous écoute !

— C’est que le jour du Jugement Dernier, l’humanité en était totalement dépourvue ! Dépourvue de jugement, j’entends !

— Que voulez-vous dire ?

— Le genre humain avait perdu la capacité psychique par laquelle il décide de la valeur de ses propres idées. Ce n’était pas tant la fin de la pensée, c’était pire ! C’était l’inévitable, l’insoutenable, l’immarcescible bienveillance qui affectait désormais toute pensée humaine.

— L’insoutenable légèreté peut-être ?

— Quel philosophe, quel prêcheur ou autre entité messianique aurait un jour imaginé que l’Homme pût perdre toute parcelle de cruauté, la plus petite molécule d’inclémence, sa noirceur intrinsèque ? La méchanceté semblait si intrinsèquement liée à la nature humaine ! Et pourtant…

— Poursuivez…

— C’est ainsi que l’aventure humaine s’évanouit dans les limbes : avec une divine bonté ! Nulle démesure dans le chaos ou le fracas, nul surgissement de figure apocalyptique et plurielle, nulle collision astronomique ; il y eut un simple et silencieux affadissement des passions humaines : chaque jour un peu plus de générosité, d’indulgence, une propension plus grande à réconcilier, à apaiser, à accorder le pardon aux crimes, même les plus abominables qui hantent et hantèrent la mémoire des Hommes. De vous à moi, je trouve cela à vomir !

— Et vous avez été… témoin de tout cela ?

— Effectivement. Par un de ces hasards qui font les destins singuliers, il se trouve que je fus un observateur privilégié de la Fin des Temps, un observateur au sens où l’entend la physique quantique, c’est-à-dire que mon observation influença les événements qui se déroulèrent devant ma conscience.

— … — Je sais ce que vous êtes en train de penser.

— Dites-moi.

— Vous pensez que d’une manière ou d’une autre je suis responsable de cette — comment dire ? — dégradation, de cette déchéance, vous pensez que j’ai provoqué l’effondrement…

— Euh…

— Vous n’avez pas totalement tort ! Après tout, c’est moi qui ai recruté Ulrich Silmu !

— Le fameux homme-mouton dont vous me parlez à chacune de nos séances, c’est bien cela ?

— Oui.

— Très bien, revenons à lui un instant. Cet homme-mouton, ou cet homme sans qualités comme vous l’avez parfois nommé, pensez-vous qu’il existe vraiment ?

— Que voulez-vous dire ?

— Pensez-vous qu’il appartient à notre réalité ?

— De quelle réalité parlez-vous ?

— Par exemple, êtes-vous toujours en contact avec lui, d’une façon ou d’une autre ?

— Évidemment que non, j’ai abandonné mon poste. Il est resté dans la société et il a tranquillement corrompu tout l’effectif, tous nos clients et partenaires, toute l’industrie du dark web, avant que la contagion ne s’étende au reste de l’humanité.

— Qu’allez-vous faire désormais ?

— Je n’en ai aucune idée. C’est un peu pour cela que je suis venu vous voir. Vous êtes censé m’accompagner dans ma recherche d’emploi, non ?

— Certainement. Avez-vous envisagé de changer de métier ?

— Je ne sais rien faire d’autre !

— D’autre que quoi ? Pourriez-vous préciser ?

— Eh bien, rien d’autre que de recruter des moutons à cinq pattes ! J’ai peur de ne posséder aucune autre qualité.

— Ah ! je vois. Nous revenons toujours à notre homme-mouton et ses avatars. Dites-moi, Monsieur Sélénite Japtba…

— Oui ?

— Ce monsieur Ulrich Silmu ne pourrait-il pas être un personnage de fiction ?

— Vous voulez dire qu’il ressemblerait à un personnage de la littérature, c’est cela ?

— Je voulais signifier qu’il pourrait bien être un produit de votre imagination…

Cela en était trop. Je me levai prestement du divan, et quittai le cabinet de mon coach sans un regard. Le coach ne s’en offusqua nullement, il s’excusa même de la gêne occasionnée par sa clairvoyance, puis rejoignit son assistante dans la salle d’attente.

Depuis le palier, je les entendis distinctement parler de moi avec bienveillance, du genre : « De nos jours, DRH est un métier vraiment difficile… »

S’il avait pu refléter leurs vrais visages, l’inconcevable miroir des âmes aurait exposé au monde leurs sales gueules de brebis galeuses ! Ah les dégénérés !

Tiens, moi, cela me donne une furieuse envie d’aller chasser et réduire des têtes. Après tout, c’est encore mon métier. Et tant qu’il me reste un peu d’humanité…

FIN

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Goliathus est l’alter ego imaginaire d’un personnage réel (genre : Homo Sapiens ; espèce : Auteur dé-sidéré ; famille des piétons constamment « dans la lune » ) au regard décalé, affecté d’un fort strabisme. Il habite une utopie urbaine nommée Paris, apprécie sans réserves les biotopes de livres, les champs de la photographie et les coléoptères. Ses « mentors » sont JL Borges, H. Murakami, C Levi-Strauss, et G Rousse. Son rêve ultime est de vivre de son écriture empreinte de « réalisme magique » et d’habiter sur Mars. Parmi ses publications : « La réinvention de Borges » distinguée lors du concours de nouvelles LiRe/Librinova 2018, et « Seul », parue dans la revue de SF AOC n° 50.

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